La très honorable Michaëlle Jean
Co-fondatrice
Une nuit froide de février 1968, une petite Haïtienne découvre la neige. Sa famille et elle ont réussi à fuir la dictature brutale de François Duvalier et à obtenir le statut de réfugiés au Canada. À tout juste 10 ans, elle commence à lutter pour se reconstruire sur une étrange terre de neige et de glace qui sera son nouveau foyer. Cette petite fille, Michaëlle Jean, sera plus tard nommée gouverneure générale du Canada, la plus haute fonction politique de ce pays.
Michaëlle Jean a été élevée dans l’idée que l’indifférence n’était pas un choix de vie et que chacun avait le devoir d’améliorer les choses. Ce principe imprègne toute sa vie : qu’elle aide à créer un vaste réseau d’abris pour les femmes victimes de violence au Québec, puis au Canada, qu’elle brise un plafond de verre en devenant la première femme noire à apparaître aux informations télévisées au Québec ou qu’elle fasse résonner la parole de la jeunesse marginalisée en tant que gouverneure générale, elle laissera toujours l’image d’une défenseure acharnée des personnes exclues ou défavorisées.
Jean-Daniel Lafond
Co-fondateur
Jean-Daniel Lafond est né en 1944 lors de la libération de Paris occupée par les Nazis. Son père était prisonnier des Allemands, et ses parents ne seront réunis qu’en 1946. Il passe son enfance à reconstruire et à chercher un sens à la vie mais, plutôt que de se laisser définir par les circonstances, il transcende ces épreuves pour s’adonner à sa passion pour le théâtre et améliorer le monde. S’il devient professeur de philosophie à 23 ans, il a donné son cœur au théâtre.
Il quitte définitivement la France en 1979 et s’installe au Canada où l’écrivain et philosophe qu’il est cède la place au cinéaste documentaire désireux de raconter des histoires inédites et de défendre la liberté dans le monde. L’art lui a sauvé la vie. Il s’emploie aujourd’hui à montrer aux jeunes Canadien.ne.s que l’art peut aussi leur sauver la vie.
NOTRE HISTOIRE
Un retour sur notre impact
Reconnaissance de territoire
La Fondation Michaëlle Jean reconnaît que ses locaux sont situés sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabe.
Nous reconnaissons, de la même façon, que partout où nous œuvrons dans ce pays, les territoires n’ont jamais été cédés par les peuples des Premières Nations, Métis et Inuit que nous rencontrons, qu’ils ont su assumer, depuis des temps immémoriaux, l’intendance de ces terres, des eaux et de tous les êtres vivants. Cette histoire nous concerne tous, Autochtones et non-Autochtones.
Nous reconnaissons que le travail de la Fondation se déroule sur des terres qui ont été détournées au profit du colonialisme, et nous nous engageons à œuvrer pour une société plus juste, inclusive et équitable pour toutes et tous.
Nous reconnaissons que l’impact dévastateur et intergénérationnel de la colonisation, la dépossession totale, la déshumanisation, les déplacements forcés, plus d’un siècle d’abus d’enfants autochtones dans des pensionnats, l’exclusion et la discrimination raciale systémiques, font partie de la lutte permanente pour l’autodétermination et la justice à laquelle sont confrontés les peuples autochtones. C’est pourquoi nous nous engageons à les écouter, à apprendre et à travailler en partenariat avec eux en faveur de la pleine reconnaissance de leurs droits fondamentaux, de la prospérité de leurs communautés et, par conséquent, du bien commun.
Notre mission est de soutenir les nombreuses initiatives des jeunes en faveur de l’inclusion et de la justice, si bien menées par la force de leur créativité, des arts et de leurs approches novatrices. Nous portons une attention particulière à la situation des jeunes confrontés à l’exclusion en raison de la couleur de leur peau, de leurs origines, de leur langue, de leur orientation sexuelle, de la religion pratiquée ou de leur refus de pratiques religieuses, d’un handicap, de toute condition de précarité sociale ou économique. Nous nous engageons à développer des opportunités de leadership pour et avec tous ces jeunes, qui nous inspirent par leur capacité de forcer le changement à travers des relations basées sur la confiance, le respect et la compréhension mutuelle. Ce travail est inextricablement lié au processus de décolonisation et de vérité impulsé par les autochtones, comme des conditions essentielles à la réconciliation.
Nous pensons que la citoyenneté active signifie partager la responsabilité du renforcement de la cohésion sociale, soit l’ensemble des processus, individuels et collectifs qui contribuent à assurer l’égalité des chances et des conditions de vie, l’équité et l’accès aux droits sociaux, économiques et culturels fondamentaux, dans le but de construire ensemble une société solidaire et coresponsable pour le bien-être de toutes et tous.
Nous reconnaissons que le pouvoir de l’innovation et de la créativité libère le potentiel humain, et nous nous efforçons de créer des espaces où tous les jeunes s’engagent dans un dialogue vigoureux et une collaboration féconde.
C’est donc dans cet esprit de responsabilité partagée, cet enthousiasme quotidien et constant, que nous vous invitons à nous rejoindre!